Prendre un rendez-vous
  • Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.

Article

Éloge de la flexibilité en assurance collective

Employeurs et employés en sont friands, indique le Sondage Sanofi Canada 2020.

De plus en plus de promoteurs offrent des régimes d’avantages sociaux flexibles, une tendance qui plaît énormément aux employés, révèle l’édition 2020 du Sondage Sanofi Canada sur les soins de santé. Pour autant, employeurs et employés ne doivent pas sous-estimer la valeur des régimes d’assurance traditionnels.

Selon le sondage, 29 % des promoteurs offrent un régime d’assurance collective à la carte à leur personnel, comparativement à seulement 17 % il y a trois ans. Les entreprises de 500 employés ou plus (39 %) sont davantage susceptibles que celles de moins de 50 employés (18 %) d’avoir des régimes à la carte.

Parmi les promoteurs qui ont un régime traditionnel, 67 % préféreraient avoir un régime à la carte, et 43 % envisagent de passer à un tel régime. Le quart des répondants (24 %) indiquent cependant que les obstacles pour implanter un régime flexible sont trop nombreux. Les entreprises comptant 250 employés ou plus (79 %) sont plus susceptibles de montrer une préférence pour les régimes à la carte, tout comme les employeurs du Québec (77 %).

Les comptes de soins de santé gagnent du terrain

Pour les petits employeurs qui peuvent difficilement envisager le déploiement d’un régime à la carte, le compte de soins de santé (CSS) permet d’ajouter facilement une composante flexible au programme en place.

En tout, 57 % des promoteurs au pays offrent des CSS, ce qui est comparable à l’an dernier (61 %) et en forte hausse par rapport aux deux années précédentes (33 % en 2018 et 31 % en 2017). Bien que beaucoup plus fréquents dans les grandes organisations (73 %), les comptes de soins de santé ont connu une croissance très rapide dans les petites entreprises. Alors qu’en 2018 seulement 22 % des employeurs de petite taille offraient des CSS à leurs employés, ils sont aujourd’hui 42 %. Cette popularité grandissante peut s’expliquer en partie par l’émergence de nouveaux fournisseurs dans ce domaine, note le sondage.

Presque tous les participants (93 %) qui ont un CSS sont d’accord pour dire qu’ils aiment avoir un tel compte. Parmi les participants qui n’ont pas de CSS, 82 % conviennent qu’ils aimeraient avoir un tel compte dans le cadre de leur régime de soins de santé. De leur côté, les promoteurs prévoient dans une proportion de 51 % que les CSS joueront un rôle plus important au cours des cinq prochaines années.

Le sondage indique également que la très grande majorité des participants (94 %) utilisent, au moins en partie, leur compte de soins de santé. En moyenne, les employés dépensent 62 % des fonds disponibles. Pourquoi laissent-ils de l’argent sur la table ? Surtout parce qu’ils n’ont pas besoin de ces sommes pour payer des soins de santé (43 %), mais aussi parce qu’ils prévoient les reporter à l’année suivante (27 %), ou tout simplement parce qu’ils les oublient (16 %).

Les comptes de mieux-être sont plus marginaux au pays, alors qu’un peu plus du tiers des promoteurs (35 %) offrent une telle option à leurs employés.

Les membres du conseil consultatif du Sondage Sanofi Canada estiment que le passage vers les régimes à la carte et l’ajout de comptes de soins de santé profite autant aux participants, qui voient ainsi plus de valeur dans leur couverture, qu’aux promoteurs, qui s’en servent comme un outil de gestion des coûts.

Toutefois, le conseil recommande fortement aux promoteurs de ne pas abandonner le volet assurance au profit des CSS. Cela pourrait en effet avoir des conséquences imprévues, comme l’augmentation du nombre de jours de congé de maladie et du taux de roulement du personnel. Idéalement, les efforts de communication devraient accorder un poids égal à la valeur de l’assurance offerte par le régime de soins de santé de base.

« En offrant des options comme des comptes de soins de santé, les promoteurs qui n’ont pas les moyens d’offrir des régimes à la carte peuvent donner aux participants une partie de la souplesse qu’ils veulent, souligne Marc Bertossini, de Desjardins Assurances. Mais les régimes de soins de santé traditionnels sont également très importants, par exemple pour prévenir l’invalidité. Les promoteurs devraient déterminer ce qu’ils veulent que leurs régimes de soins de santé accomplissent, puis décider ce qui répondra le mieux à leurs objectifs et aux besoins des participants. »

Moins d’appétit pour une hausse des primes

Le sondage suggère également que les participants sont plus réticents qu’auparavant à payer des primes supplémentaires pour conserver les mêmes garanties. Dans un scénario où leur employeur est incapable d’assumer une hausse de coût du régime de soins de santé, seulement 29 % seraient prêts à payer des primes plus élevées pour maintenir la protection actuelle. Il y a 11 ans, en 2009, 43 % des participants indiquaient pourtant qu’ils accepteraient un tel scénario.

Pour conserver les mêmes primes, 24 % des participants seraient prêts à ce que leur protection soit réduite (comparativement à seulement 14 % en 2009), et 19 % préfèreraient plutôt payer plus au moment de l’utilisation des services (comparativement à 23 % en 2009). Il reste donc 28 % des participants qui ne savent pas quelle option ils privilégieraient (comparativement à 20 % en 2009).

Source: https://www.avantages.ca/sante/medicaments/eloge-de-la-flexibilite-en-assurance-collective/